Samedi 31 mai 2008
Une trentaine de personnes s’était réunie en ce samedi 31 mai après-midi pour écouter Stéphane SALIÈGE retracer l’origine et l’évolution de la troisième religion monothéiste, apparue au VIIème siècle et qui, depuis, joue un rôle si important dans l’histoire du monde. Avec une clarté remarquable et sans aucune note, il a défini les principales notions de l’islam, comme le chiisme et le sunnisme. Après avoir rappelé la nature du Coran – véritable parole de dieu – et de la charia (la loi islamique), il a insisté sur l’une des premières divergences qui opposent les différents courants de l’islam : peut-on interpréter et actualiser le texte sacré, comme le font les « modérés », ou doit-on l’appliquer au mot près, comme le pensent les « fondamentalistes » ?
Stéphane Saliège a également rendu compte du conflit opposant les régimes occidentalisés et/ou pro occidentaux et les islamistes radicaux qui souhaitent allier pouvoir politique, militaire, économique et religieux pour établir un califat mondial ou, à défaut, régional de tous les musulmans dirigé par un chef unique. Réaction désespérée après l’échec du nationalisme arabe, dont la guerre des six jours signa la déroute en 1967 ? Nostalgie de l’âge d’or des années 622-632 où le prophète Mahomet avait dirigé Médine après l’Hégire ou stratégie politique visionnaire s’appuyant sur l’utilisation d’internet pour coordonner les branches nationales d’Al Caïda fonctionnant comme un système de « franchises » par rapport au centre encore dirigé par le milliardaire saoudien réfugié dans les zones tribales proches de l’Afghanistan ? Stéphane Saliège a cependant voulu relativiser cette problématique en rappelant que les musulmans arabes ne représentent qu’un sixième de la totalité de la « ouma », la communauté musulmane forte de 1,3 milliard d’individus.
Unanimement félicité pour son exposé vivant et très instructif, Stéphane SALIEGE sera de nouveau l’invité des CONFERENCES DES AMIS DE MA BIBLIOTHEQUE le SAMEDI 28 JUIN pour une nouvelle communication consacrée cette fois à « LA QUESTION IRANIENNE ».
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